1. La Femme du Boss - Podcast présenté par RubberDuck
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  3. Épisode #2 - Basco World - Un verre du bulles avec Jenny Desjardins

Janik : Allô Jenny! Merci beaucoup Jenny d'être là. Tu vas bien?


Jenny : Oui ça va bien, et toi?


Janik : Oui merci. Jenny, en premier lieu, j'aimerais savoir d'où tu viens? Tu es originaire de où?


Jenny : Dans le fond, j'ai vécu toute ma vie à Terrebonne, excuse-moi, et maintenant je demeure à Blainville, sur la rive de Montréal.


Janik : Est-ce que tu as des parents qui sont entrepreneurs? Est-ce que tu viens d'une famille d'entrepreneurs? Ou pas du tout?


Jenny : Pas du tout. Autant mes parents, mon frère, même dans ma famille plus élargie, jamais personne n'a été dans le monde 

d'entrepreneurs.


Janik : Qu'est-ce qu'ils font dans la vie de tes parents?


Jenny : Mes parents ont travaillé, en ce moment ils sont comme proches de la retraite, mais ont travaillé autant pour les caisses Desjardins que mon père, plus dans le niveau construction, donc pour un employeur toujours.


Janik : Ok, et tu as un frère?


Jenny : Oui, un grand frère.


Janik : Il fait quoi lui maintenant?


Jenny : Il est pompier.


Janik : Et aujourd'hui, qu'est-ce que tu fais dans la vie?


Jenny : Bien aujourd'hui, je travaille avec mon conjoint. Ok. Donc je fais un peu tous les rôles, je dirais, puis c'est un peu drôle parce que quand on me demande justement ce que je fais, quel poste que j'occupe, il y a quelques années, j'ai enlevé même le nom de mon titre dans ma signature de courriel parce que autant que si je réponds autant à un client pour le service à la clientèle, j'étais portée à vouloir mettre agent aux services à la clientèle. Quand j'étais dans l'entrepôt, puis j'effectuais plus les tâches d'entrepôt, commis d'entrepôt, quand je répondais à une candidature, j'étais plus responsable des ressources humaines. Donc je te dirais que je fais un peu de tout.


Janik : C’est quoi ton parcours scolaire pour arriver à faire de tout dans l'entreprise?


Jenny : Mon parcours scolaire, honnêtement, c'est différent un peu. Je suis quelqu'un de très cartésienne, très analytique, j'ai étudié en actuariat à l'université jusqu'à tant que je tombe enceinte de ma plus vieille fille. Jj'ai arrêté les études à ce moment-là. Donc je fais un peu de HEC, administration, finance, actuariat. Donc toujours le côté des chiffres, ça m'a toujours très passionné. Puis moi, dans la vie, on dirait que quand j'étais plus jeune, je me suis toujours dit que c'est moi qui allais faire le plus gros salaire dans le couple. Puis ça allait être mon mari qui allait prendre le congé de maternité, ce qui a été un peu différent en cours de chemin, dans le fond. Mais ouais, mon parcours, ça a été vraiment les mathématiques, ça m'a toujours passionné à ce niveau-là.


Janik : Puis là, tu parles d'enfants, de ta première. Là, tu as combien d'enfants?


Jenny : Quatre enfants. Quatre.


Janik : Et ça se... Fille, garçon, comment ça présente...


Jenny : Deux filles, deux garçons.


Janik : Et ils ont quel âge?


Jenny : Ça va de dix ans, ma plus vieille Alicia. Après ça, on va à six ans Alessandro, quatre ans Emilio, puis un an Emma.


Janik : Wow! Un an, ok! P'tite encore! Puis ton conjoint a pris zéro congé de maternité, finalement. Ça a été 100% toi ou vous avez réussi à faire un... t'as réussi un petit peu à faire une balance?


Jenny : On peut dire qu'il a pris peut-être une à deux journées. Comme ça, ouais... Fait qu'on peut dire non.


Janik : Ok, c'est toi qui as pris le congé de maternité. C’est quoi le nom de ton conjoint?


Jenny : Jean-Sébastien Basillico.


Janik : Et c'est quoi l'entreprise de ton conjoint, en fait?


Jenny : Bien, en fait, c'est sûr que c'est un multi-entrepreneur, fait qu'il y a plusieurs. Je te dirais que l'entreprise « core », qui est la plus grosse, c'est Basco. Il y a d'autres entreprises comme Groupe Caporal aussi dans le domaine de la rénovation, Seigma plus dans le domaine informatique. Puis c'est sûr qu'ensemble aussi, on a aussi du multi-logement.


Janik : Ça a débuté comment?


Jenny : Ça a débuté quand il était comme au cegep, bien avant de me connaître. Il a commencé plus dans le lavage de vitres. À l'époque, ça s'appelait Basco lavage - nettoyage. On était plus dans ce niveau-là. Nettoyage de tapis, lavage de vitres, ça a évolué au fil du temps-là.


Janik : Et est-ce que c'est toi qui a fait évoluer l'entreprise en ce sens où vous vous êtes rencontré à quel moment? Fais-moi un petit résumé de votre rencontre.


Jenny : Notre rencontre. C'est sûr que oui, je m'implique beaucoup dans l'entreprises. J'imagine que ça a beaucoup contribué à faire évoluer l'entreprise, ça, c'est certain. Mais notre rencontre, ça ne faisait même pas une semaine que je n'étais plus avec mon ex-copain. Puis, j'ai rencontré Jean-Sébastien. C'est sûr que je n’étais pas dans une période où est-ce que j'étais vraiment ouverte à vouloir rencontrer. Mais j'avais 18 ans à l'époque. Jean-Sébastien était quand même un peu plus vieux... Bon, il a quand même 8 ans de plus que moi. Donc, il était peut-être à un certain autre niveau que moi. Donc, j'étais à l'université à cette époque-là, donc en actuariat comme on a discuté. Puis, on s'est rencontré dans un bar. Donc, ça l'a donné comme ça. Et bon, j'ai donné mon numéro de téléphone. Ça a été difficile à ce qu'il puisse l'avoir. Mais bon, je l'ai donné quand même parce qu'à l'époque, il m'avait dit qu'il avait 4 ans de plus. Donc, je n’avais pas trop peur de ça. Donc, par la suite, il a fallu qu'il me dise son vrai âge assez prochainement dans les prochains rendez-vous qu'on s'est rencontrés.


Janik : Puis, ça fait combien de temps?


Jenny : Ça fait 13 ans.


Janik : 13 ans. Ok, wow! C'est quand même une belle histoire. En fait, on va se le dire, les bars, c'est un petit peu l'ancêtre de Tinder. À ce moment-là, il n'y avait pas encore Tinder. Il fallait donner son numéro. Jean-Sébastien, c'est quel type d'entrepreneur et quel type de conjoint? Juste le fait d'avoir eu le guts de venir te parler puis donner son numéro de téléphone, j'ai l'impression que c'est quelqu'un, peut être, d'avenant ou...


Jenny : Ben, c'est quelqu'un qui est très... Je dirais que lui, c'est l'extravertie. Moi, je suis beaucoup plus l'introvertie dans le couple. Lui, c'est l'émotionnel. Moi, je suis la rationnelle. On est vraiment complémentaires à ce niveau-là. Ou est-ce que lui... Je dirais qu'autant en business que personnel, il va rester quelqu'un d'émotionnel, donc dans les deux cas. Puis moi, je vais être rationnelle vraiment dans les deux cas. Mais autant au niveau... Je veux dire qu'il s'implique autant au niveau de la famille qu’au niveau de la business, ça, à tous les niveaux.


Janik : Donc, c'est toi qui as le côté... Tu as le côté rationnel dans la business. Est-ce que ça fait en sorte que souvent, il a besoin de toi pour prendre certaines décisions parce que tu es plus la tête puis lui, le cœur?


Jenny : Moi, c'est parce que je suis capable de plus trancher. Oui, c'est ça. Oui, je suis capable de plus trancher tandis que lui, c'est sûr qu'il voit tout le temps le bon côté des choses. Donc, c'est sûr que moi, des fois, je vais être capable de tracer peut-être une certaine limite un peu plus que lui.


Janik : Ok. Et est-ce que ça se passe comme ça à la maison aussi? Est-ce que c'est toi qui traces plus la limite ou c'est le papa très sévère ou c'est le papa plutôt gâteau? Comment ça se passe exactement la dynamique à la maison?


Jenny : Je dirais que lui, dans le côté business, c'est un leader. Donc, il va leader le show, mais à la maison, pas du tout. Il va aimer ça comme un peume laisser aller puis leader le show à la maison pour qu'il n'y ait plus de décision à prendre en tant que leader. C'est ça, lui, c'est pas lui qui décide, qui fait les courses...


Janik : Ou ce que vous faites de la fin de semaine?


Jenny : Exactement. Il va pas décider ça. Le rendez-vous est déjà dans son agenda, tout est là. Puis il aime ça justement que je prenne le devant, comme ça, il n'y a pas de décision à prendre. Il peut prendre ça plus relaxe à ce niveau-là. Puis il est toujours... C'est pas lui qui va chialer pour dire, ah non, tu n'aurais pas dû mettre telle activité. Vu que tu le décides, go with the flow. Non, non, il est super content. Il est super content. C'est plus justement le papa gâteau. Puis moi, je suis plus la personne qui est plus stricte.


Janik : Mais en même temps, si Jean-Sébastien, en ayant une compagnie, en étant chef d'entreprise, même si tu es super impliqué dans la business, j'imagine que tu as les horaires un peu plus flexibles peut-être pour être avec les enfants plus souvent.


Jenny : C'est important pour moi aussi d'être présente autant que pour mon mari, qu'on soit présents les deux pour les enfants. C'est sûr qu'on a des horaires aussi qu'on est très présents. Comme nous, c'est super important, comme à 5 heures, de souper tout le monde ensemble. À 5 heures, tout le monde est à la maison, puis on soupe à 5 heures pile avec tous les enfants.


Janik : Donc ça, c'est du lundi au vendredi, 5 heures, tout le monde est à table, puis vous discutez de votre journée. Ça, c'est comme une routine établie toujours.


Jenny : Sauf le lundi.


Janik : Sauf le lundi, ok.


Jenny : Parce que le lundi, on a une gardienne.


Janik : Est-ce que la gardienne, c'est parce que vous soupez en couple ou c'est parce que vous avez des réunions? Chacune de votre côté.


Jenny : Parce qu'on est en couple.


Janik : Oh wow! Ok. Ça, on met ça sur le hold, on va revenir sur ce sujet-là parce que c'est vraiment intéressant de voir la dynamique de votre couple. Donc Jean-Sébastien, toi, vous opérez, vous possédez l'entreprise Basco. Basco pour tous et chacun, on ne sait pas exactement qu'est-ce que c'est. Donc, qu'est-ce que vous faites dans votre entreprise?


Jenny : Basco est spécialisé dans le reconditionnement puis la restauration de portes et fenêtres. Donc, monsieur, madame, tout le monde ou dans le commercial, que ce soit des écoles, institutions, syndicats de copropriétés. On va tout réparer, tout ce qui est les vitres, les mécanismes, les coupes froid. Donc, toutes les composantes alentours des portes et fenêtres, on est en mesure de les remplacer.


Janik : Même si c'est des portes et fenêtres qui datent de plusieurs, plusieurs années, parce qu'il y en a des fois que les modèles sont vieux, vous êtes capable d'aller remplacer sans changer complètement la porte?


Jenny : Exactement. Donc, c'est sûr qu’il faut que l'état de la porte soit bien entretenu. C’est sûr que quand on est en exemple du PVC aluminium, c'est des structures qui sont beaucoup plus durables. Donc, on est capable de justement les reconditionner. Dans un cas où est-ce que c'est en bois, il faut que l'état soit préservé, il faut que la personne aille bien entretenu son bois.


Janik : OK. Puis vous, vous avez des équipes qui vont sur place, puis vous avez des équipes qui travaillent en entrepôt pour faire la matière première? Explique-moi un petit peu comment ça se passe.


Jenny : Dans le fond, on est une business de service. Fait que c'est sûr qu'on n'est pas manufacturier en tant que tel. Donc, c'est sûr qu'on ajoute tout du pré-fait. Donc, que ce soit des mécanismes, que ce soit des vitres, c'est tout fait d'un manufacturier qui nous livre ça, puis nous on va installer sur le terrain. Mais on a plusieurs franchises, que ce soit à travers le Québec, une en Ontario, une en Alberta. Donc, on a plusieurs équipes sur le service qui se déplacent chez le consommateur pour évaluer les besoins du consommateur, puis par la suite, offrir le service à domicile évidemment.


Janik : OK. Et puis vous êtes combien d'employés au total en ce moment?


Jenny : Je dirais que juste le bureau chef en tant que tel. Nous, on est une trentaine d'employés au bureau chef. C'est sûr que si on élargit au réseau avec toutes les bannières, on est entre 60 et 80 facilement.


Janik : Oh, wow! Ça fait des beaux partys de Noël. Puis le bureau chef, il est situé où?


Jenny : À Boisbriand.


Janik : Ok. Donc, c'est près de la maison, parce que tu disais que tu demeurais à Blainville.


Jenny : Oui.


Janik : J'imagine que Jean-Sébastien ne se rend plus nécessairement sur le terrain. Est-ce que ça lui arrive encore d'aller faire des petits tours?


Jenny : Oui. Jean-Sébastien se garde quand même une journée par semaine sur le terrain.


Janik : Quand même?


Jenny : Oui. Que ce soit avec des gros clients, que ce soit même des petits clients. Quand il arrive quelque chose, une situation qui est plus problématique. Il aime même aller aussi beaucoup accompagner les techniciens sur le terrain pour voir les projets. Il y a comme ce fibre-là qui adore ça, être en contact avec le client.


Janik : OK. Ah, c'est super intéressant ça. Il garde encore le contact. C'est super le fun. Puis toi, tu n'as jamais installé des portes et fenêtres, j'imagine? Ou tu sais comment?


Jenny : Je veux dire, je suis assez autodidacte. Oui. Parce que c'est sûr que je suis déjà allée même accompagner pour certains contrat, mais plutôt rarement.


Janik : Ok. Mais tu sais c'est quoi? Tu pourrais savoir un petit peu. Ce n'est pas inconnu?


Jenny : Non, exactement.


Janik : Ok. Donc, quand les gens ont des questions, tu peux répondre à certaines questions.


Jenny : Oui, j'ai quand même un bon bagage depuis la dernière décennie que je suis capable de répondre facilement.


Janik : Puis toi, ça ressemble à quoi un peu ton horaire?


Jenny : Moi, je te dirais que je suis quelqu'un que j'aime aller beaucoup coacher dans l'équipe. Si par exemple, je veux dire, le département des pièces a besoin d'aide, j'aime ça aller pallier pour aider à ce niveau-là. Si c'est au niveau du service également. Mon horaire est tellement décousu dans le sens que je suis là pour aider un peu tout le monde. Puis j'aime ça. J'aime ça coacher les gens dans l'entreprise. Même chose que j'aime ça aller autant à l'école, même à l'extérieur de ça pour justement aider l'école de mes enfants à ce niveau-là pour faire un peu de bénévolat ou des choses comme ça. C'est un peu la même chose chez Basco. Je veux dire, j'aime ça aider tous les départements juste pour les amener à un autre niveau. Tous et chacun.


Janik : Donc, toi, tu n'as pas un horaire de 9 à 5. Tu es souvent en auto. Tu es souvent en train de faire des déplacements. Tu as un horaire, un agenda.


Jenny : Exactement. Oui, oui, en effet. Faire des formations à distance avec des employés qui sont à distance. Ou autant faire avec des employés au bureau. Autant faire de l'embauche de personnel. Je fais vraiment de tout. Mais vraiment, ce que j'aime le plus profondément, c'est le faire le coaching.


Janik : Puis, tes enfants, tu disais tantôt que vous êtes 4. Bien, 4, ils sont 4. Est-ce qu'ils ont commencé déjà à avoir une fibre d'entrepreneur? Est-ce que tu sens chez eux un désir ou est-ce qu'ils aiment aller au bureau avec vous? Est-ce que c'est quelque chose que vous commencez déjà à ressentir?


Jenny : C'est surtout la plus vieille. Alicia, oui, c'est sûr qu'elle a déjà fait Les Petits Entrepreneurs. Je pense que ça fait même 3 années de suite qu'elle le fait. C'est génial. Oui, en effet, c'est vraiment le fun. Puis, même quand elle vient au bureau, je disais qu'elle a tellement une drive que c'est quelque chose. Je me dis, j'aimerais pas ça être son employé. Mais oui, elle a quelque chose. Puis, elle a cette drive-là où est-ce que même à la maison, on fait comme nos propres savons. Donc, elle a déjà le... elle prend tout de suite en photo, elle envoie ça à mamie, papi, nanie, grand-papa. Puis, elle est déjà là en train de dire, faites vite, ça va partir. Elle a des petits prix.


Janik : Oh, puis elle les donne pas?


Jenny : Non, non, puis il y a une hausse de prix.


Janik : Oh, il y a une hausse de prix. Oh la la. Puis, est-ce que tu penses qu'elle tient ça? C'est sûr que Jean-Sébastien, c'est lui qui a bâti, qui a commencé l'entreprise. Mais est-ce qu'elle a la drive de papa ou de maman?


Jenny : De papa. De papa. Ça, c'est sûr. Oui, oui, oui.


Janik : OK. Puis, tantôt, on parlait de votre horaire, de votre quotidien. Est-ce que tu peux me décrire un petit peu comment ça se passe? J'ai été étonnée, agréablement surprise en fait, de voir que tous les jours de la semaine sauf les lundis, vous soupiez ensemble. Oui. Est-ce que c'est un souper qui dure longtemps? Est-ce que vous parlez? Est-ce que les cellulaires peuvent être à table? Comment ça se passe?


Jenny : C'est sûr qu'à la base cellulaire, tu viens de dire ça, Jean-Sébastien reçoit beaucoup plus d'appels que moi. Donc, c'est sûr que lui, quand il arrive, il laisse son cellulaire dans l'auto pour être sûr de ne pas être dérangé. Donc, dès qu'il arrive à la maison, il l'a pas. Puis, il le réouvre, il le reprend juste dans l'auto à partir de 7h30 quand on couche les enfants. Mais on a une dynamique familiale parce qu'on est vraiment une équipe, on travaille vraiment ensemble. Autant les matins, je veux dire, on s'assure pour travailler ensemble pour que, bon, à 7h00, les enfants partent pour l'école. Après ça, un des deux va porter à la garderie. On fait chacun notre journée. Même si on travaille dans la même business, on travaille pas nécessairement ensemble. Je veux dire, on se voit pas nécessairement non plus. Puis, on s'arrange que fin de journée, un arrive plus tôt pour les enfants, l'autre va chercher les enfants à la garderie. Cinq heures pile, on est à la table. Puis, on se trouve tous ensemble. On profite jusqu'à 7h30 avec les enfants. Puis, après ça, c'est le dodo. Puis, c'est plus un moment en couple, soit à retravailler ou soit à profiter avec un petit film ou quelque chose comme ça.


Janik : Ok. Wow. Puis, pour être capable d'avoir tout le monde à souper à 5h00, est-ce que vous avez de l'aide? Est-ce que Cook It ou We Cook, quelqu'un qui vient faire les souper?


Jenny : Non, non. On a une nounou qui vient à la maison du lundi au jeudi. C’est sûr qu'on a une grande aide, qui fait de tout. Ça veut dire laver, les ménages, la vaisselle, les repas, les lunchs, les souper. Donc, elle fait vraiment de tout. De A à Z, les commissions, l’épicerie. Ça nous permet que le moment qu'on passe avec les enfants, on est 100 % avec eux. C'est merveilleux. Même chose pour le soir. Je veux dire, on n'a pas de vaisselle, on n'a rien à faire. Ça fait qu'on profite en couple. Puis, ça nous permet aussi de travailler plus longtemps dans la journée justement parce qu'on n'a pas à se préoccuper aussi de toutes les tâches ménagères de la maison. En fait, c'est beaucoup de petits tiroirs qui n'ont pas besoin d'être ouverts. Donc, ça permet de travailler sur des projets. Puis, d'être 100 % soit avec les enfants, soit avec des projets au travail, soit avec des projets justement pour le couple. Tandis que s'il y a toujours des tiroirs d'ouvrage justement, j'ai un lunch à faire, j'ai tel ou tel à mettre, tel brasser dans la machine à laver. À ce moment-là, on perd des bouts. On n'est pas 100 % avec les enfants puis avec la famille.


Janik : Je crois que tes enfants en plus font des sports?


Jenny : Oui. Tu viens conjuguer ça à ça. C'est sûr que ça nous permet aussi de rajouter ça. Puis, oui, Alice a fait de la gymnastique assez intensément. Alessandro et Emilio font du hockey. Puis, l'été, ils font du soccer. Donc, c'est sûr que oui, ça rajoute beaucoup de soirs et de week-ends à faire des activités physiques.


Janik : Donc, c'est sûr que oui, ça rajoute beaucoup de temps. C'est sûr. Puis, vous êtes quel genre de parents sportif? Est-ce que vous encouragez? Est-ce que vous êtes... J'imagine Jean-Sébastien faire des pancartes, tu sais, puis crier dans les estrades. On dirait que je l'imagine comme ça. Est-ce que c'est son genre ou pas du tout?


Jenny : Oui et non, mais c’est le genre de parents beaucoup à encourager. On est ce genre de parents-là où est-ce qu'on met pas de pression, mais la persévérance, c'est important. Donc, tu sais, on n'abandonne pas en plein milieu. On persévère comme ça. Puis, je pense que c'est un peu comme ça dans la vie aussi. Où est-ce que des fois nos enfants, ils ont commencé soit une saison d'hockey ou quoi que ce soit, puis ils sont comme « ah ben, je veux arrêter là ». Puis après ça, tu es comme « non, non, ma gare, on va continuer, on va continuer ». Puis après ça, ils nous remercient de dire « eh, merci beaucoup parce que finalement, j'adore ça, tu sais. Puis tu as bien fait, maman, où papa m'a encouragé à continuer. Donc, pour nous, c'est important pour ça. Mais oui, il est un peu intense à ce niveau-là.


Janik : Puis, est-ce que vous êtes, toi, est-ce que tu es sportive ou lui, est-ce que vous faites des sports? Est-ce que vous êtes d'une famille de sportives, tu sais, vos enfants, vous les avez initiés très tôt au sport?


Jenny : Bien, à la base, Jean-Sébastien lui faisait du basketball, même universitaire. Donc, même quand je l'ai rencontré, il faisait encore du basketball. Moi, j'ai fait toute ma jeunesse de la ringuette. Fait que j'ai fait de la ringuette toute ma jeunesse. Fait qu'on est quand même du monde, qu'on adore bouger, on adore le sport. C'est sûr qu'on fait exemple du ski alpin en famille, tu sais, d'autres sports comme ça. Mais on adore bouger à la base, tu sais, comme que ce soit même juste le plein air, juste aller faire des marches dans le bois ou des choses comme ça. On adore ça.


Janik : C'est quelque chose que vous faites avec les enfants?


Jenny : Naturellement. Naturellement.


Janik : Ok, ah génial. Puis, si on revient avec votre moment de couple le lundi, là je suis très intéressée par ça. Chaque lundi, vous soupez juste tous les deux? Est-ce que c'est un souper, est-ce que vous arrimez ça avec des souper d'affaires, avec des amis? C'est variable ou c'est seulement vraiment un moment pour vous deux?


Jenny : C'est variable. Soit qu'on en profite justement pour rencontrer un couple que ça fait longtemps qu'on voulait prendre le temps avec eux. Soit qu'on peut le travailler aussi pour avancer nos choses, que ce soit même personnelles, nos choses personnelles à nous parce qu'on a plusieurs projets qui s'en viennent. Soit que c'est vraiment un moment de couple où est-ce qu'on se réserve un bon souper à un restaurant qu'on voulait aller, qu'on voulait découvrir. Fait que c'est vraiment n'importe quoi là. Je veux dire, comment on le sent, comment est aussi notre énergie. Ça peut même être d'aller au spa. Fait qu'on va juste au spa, puis on réserve des massages, puis that's it. C'est ça. On avait parlé un peu avec les éducatrices à la garderie. Puis c'est une éducatrice de la garderie qui nous avait dit, bien moi je serais intéressée. Fait qu'en développant une relation sur le long terme avec quelqu'un qui connaît bien tes enfants à la maison.


Janik : Oui.


Jenny : Mais c'est comme ça. Dans le fond, nous, on a trouvé quelqu'un.


Janik : Ah, c'est vraiment chouette. Ça veut dire qu'elle vient à la maison, puis les enfants la connaissent. Oui. Donc c'est comme un moment, en plus, que votre tête est complètement libérée parce que vous n'avez pas à penser, est-ce qu'il y aura un enfant qui sera pas bien ou ça? Ils connaissent la gardienne, donc c'est génial. C'est vraiment... c'est complètement libérateur.


Jenny : Oui.


Janik : Oh wow. Jenny, la question qu'on demande souvent aux femmes d'entrepreneurs ou aux conjoints conjointes d'entrepreneurs, c'est est-ce que ton chum, ton mari, travaille trop?


Jenny : Non. Il travaille... Je dirais que quand on s'est rencontré au début, on n'avait pas d'enfant, il travaillait sept jours sur sept. OK. C'était correct parce qu'en même temps, j'étais à l'université. On a eu un enfant, il a baissé à six jours sur sept. C'était correct. Et après, deux enfants, on s'est limité à cinq jours sur sept. Honnêtement, c'était très raisonnable. Et comme on... je veux dire comme on met toutes nos limites pour mettre la famille en priorité, on est capable de trouver un bon équilibre à ce niveau-là.


Janik : Et est-ce que vous êtes capable de... justement, tu dis cinq jours de travail, deux jours de congés, est-ce que pendant ces deux journées de congés-là, vous êtes capable de complètement décrocher ou il y a toujours une espèce de petite pensée chez Basco qui est là?


Jenny : Non, on décroche. Parce que je dirais que quand t'essayes de faire les deux avec les enfants, je veux dire, c'est comme si tu deviens complètement... je sais pas comment je pourrais le dire... Inapte, inadéquate avec les deux. Oui, c'est ça. Dans le fond, dans les deux, t'es pas bon... nous, pour nous, c'est ça qu'on s'est dit. Quand on est avec les enfants, on est 100 % là. Sinon, si on a besoin d'une heure de travail, on se retire, puis l'autre prend le relai avec les enfants. Mais d'être avec les enfants en même temps que travailler, ça n’a jamais été un bon match, je veux dire.


Janik : Est-ce qu'il y a une phrase que tu es tannée d'entendre de Jean-Sébastien?


Jenny : Je te dirais que Jean-Sébastien, qui est très émotif et optimiste, me dit souvent, VOIS LE POSITIF. Ok. Je suis très positive dans la vie aussi, mais comme je suis très cartésienne en même temps, des fois, quand il va y avoir des éléments qui vont être comme un peu plus négatifs selon moi, des fois, ça va comme empiéter plus, puis ça va faire en sorte que je vais avoir de la misère à voir justement ce positif-là, t'sais. Que ce soit autant au niveau de la ressource humaine, que ce soit à différents niveaux. Moi, c'est quelque chose que des fois, Jean-Sébastien me répète, puis là, je me dis, ouais, c'est vrai, là, t'sais, je devrais peut-être un peu plus me lâcher lousse à ce niveau-là, mais des fois, j'ai quand même beaucoup de la difficulté avec ça.


Janik : Puis est-ce que des fois, c'est toi qui dois lui dire justement, il n'y a rien de positif-là?


Jenny : Ouais, des fois, faut que j'y amène des faits là. Oui, c'est ça. Donc, je vais sortir plusieurs éléments qui vont faire en sorte, puis après ça, c'est là qu'il va faire : « Ouais, finalement, t'as raison. On devrait peut-être travailler à ce niveau-là. »


Janik : Parlant de voir le positif, puis de voir le bon côté des choses, être en entreprise, faire de l'entreprenariat, c'est toujours des montagnes russes. Des fois, ça va super bien, des fois, c'est plus difficile. Pour vous, quel a été le moment qui a été le plus difficile ou est-ce qu'il y a eu un moment en tête où là, tu t'es dit, ouf, là, va falloir qu'on se tienne parce que c'est rushant?


Jenny : Ouais, je pense qu'en ai deux en tête. Le premier, on a une petite saison morte l'hiver, ou ce que ça nous permet au niveau du domaine de la construction des portes et fenêtres, de mettre nos choses à jour, de nous préparer pour la nouvelle saison, de faire les salons d'habitation, tout ça. Puis il y a une année, ça fait comme peut-être 8-9 ans, parce que tu sais, quand dans le compte de banque, ça a diminué comme à, tu sais, comme ça a diminué en bas de 100 000, 90 000, tout ça. Puis là, quand on est à 5000 $, puis tu dis que tu fais vivre plusieurs personnes. Tu sais, tu te dis comme, je vois-tu vendre des choses personnellement justement pour arriver, puis on est arrivé à passer comme haut la main au travers parce qu'on s'est dit, eh, il y a des choses bien pires que ça dans la vie, on va se retrousser les manches, puis justement, on va peut-être temporairement faire des sacrifices, puis le travailler 7 jours sur 7 pour se sortir de ça. Mais ça, ça a été un moment comme qui a été assez stressant cette fois-là. C'était le même moment que, bon, j'allais me marier dans l'année, puis tout ça. Fait qu'il y avait beaucoup de dépenses aussi. Et puis, il y a une autre chose, que ce soit des projets qui tiennent beaucoup à cœur. Fait que ça, ça a été un gros moment.


Janik : Je vois.


Jenny : Un autre moment aussi qui nous a beaucoup challengés au niveau d'entrepreneurs, ça a été un moment où est-ce qu'on était complètement à l'autre bout sur la planète Terre, on était complètement sur un autre continent. Puis qu'on a reçu un appel, qu'on se fait dire que, bon, on a comme plusieurs partenaires d'affaires qui challenge notre modèle d'affaires, puis qui disent comme quoi que ça fonctionne pas notre modèle d'affaires. Puis là, nous, on est comme en mode vacances à l'extérieur. On a fait garder les enfants à la maison. Puis on se fait challenger là-dessus, puis on se fait dire comme, bien, à votre retour, on vous attend, puis on va vous rencontrer tout le monde ensemble. C'est challengeant. Sur le coup, ça a été vraiment difficile. Ça a fait que, bon, notre restant de vacances, ça a été un peu plus moche. Puis au retour, on a travaillé comme intensément fort. Mais finalement, comme on a tout mis de carte sur table, on avait rien à cacher, on était transparent, on était honnête, on était certain que notre modèle d'affaires fonctionnait. Ça a été un moment qui a été difficile, mais finalement, ça a été tellement libérateur par la suite. C'est clair.


Janik : Puis ça a confirmé vous aussi que vous aviez un bon modèle d'affaires, puis que vous étiez solide là-dessus.


Jenny : On le savait, mais on sait, des fois, quand tu dis, ok, je vais mettre carte sur table, je vais sortir les chiffres, je vais faire des analyses poussées. Puis tu fais comme, ben non, c'est vrai, on avait vraiment raison. Oui, finalement, c'est comme un passage qui était comme pas obligatoire, mais finalement qui a été rendu obligatoire à ce moment-là.


Janik : Mais à ce moment-là, justement, vous êtes vraiment une équipe. Toi, Jean-Sébastien, vous avez l'air, tu disais tantôt que tu étais plus une fille de chiffre. Lui, c'est un leader, c'est quelqu'un qui est de cœur. Donc, ensemble, ça fait une super équipe. Comment ça s'est passé la COVID, ça s'est vécu comment pour vous?


Jenny : Écoute, autant au niveau personnel que professionnel, nous, ça avait quand même très bien été. Du point de vue de ce que demande la rénovation, ça l'a explosé à ce niveau-là. Puis au niveau personnel, ça nous a permis de tellement passer des bons moments de qualité avec nos enfants. Ça nous a permis de nous rapprocher. Je veux dire, on fêtait quasiment dans les bureaux, là, si je peux le dire comme ça. Je veux dire, dans le sens qu'on était capable de l'aider, runner tout le show, à deux, trois employés, répondre aux demandes à distance, etc. On pouvait aussi agir, bon, en termes d'entreprise, en urgence au niveau de certains services, mais ça a été un bon moment, je dirais, dans notre domaine-là.


Janik : Ok, puis ça a bien passé. Puis, depuis, est-ce que vous avez gardé certaines choses, justement, que vous avez vécues pendant la COVID ou vous êtes retournée à votre train-train d’avant COVID?


Jenny : Nous, on avait déjà été un peu avant-gardiste. Ça veut dire que depuis 2018, on était complètement informatisés. On avait comme enlevé tout le côté papier. On avait évolué à ce niveau-là. Ça nous a beaucoup, beaucoup aidé honnêtement. On fait aussi beaucoup de devis à distance, ça fait que ça nous aide tout de suite de nous déplacer aussi beaucoup chez les clients. Ça a été vraiment le fun. Ça a été un gros step honnêtement pour nous. C'est sûr que maintenant, il y a comme un peu le télétravail qui rentre là-dedans. C'est un autre volet. Oui. Mais la team n'est pas encore 100 % comme adaptée à ce niveau-là, mais on est plus ouverts, je te dirais, à ce côté-là.


Janik : Donc, il n'y a personne encore qui fait du télétravail. Mais vous, c'est peut-être un petit peu plus difficile aussi de faire du télétravail dans votre domaine.


Jenny : Les gens de la comptabilité, c'est plus facile. Un peu le service à la clientèle, on a commencé un petit peu à le faire, mais c'est sûr que tout ce côté opérationnel, donc tout ce qui est le département des commandes, puis c'est sûr que tout ce qui est les installateurs, évidemment, ce n'est pas possible à ce côté-là parce qu'on se déplace chez les clients.


Janik : Si je reviens à Jean-Sébastien, toi, tu connais Jean-Sébastien le conjoint, tu connais Jean-Sébastien l'entrepreneur, tu connais Jean-Sébastien le patron, parce qu'entrepreneur et patron, ce n'est pas nécessairement la même chose. Est-ce que tu peux me donner les différences? Qu'est-ce que tu remarques de différence chez ton chum dans ces trois rôles?


Jenny : Je te dirais qu'honnêtement, vraiment, c'est quelqu'un qui, de tous les côtés que je connais, il est pareil. Il ne change pas. C'est juste à la maison où est-ce qu'il devient vraiment un papa gâteau, où est-ce qu'il ne veut pas prendre de décision. Mais dans le côté entrepreneur, patron, c'est quelqu'un qui est tellement comme… tout le temps joyeux, tout le temps positif, il voit tout le temps les bonnes choses, il veut tout le temps aider les gens. C'est quelqu'un qui est très, très généreux de sa personne.


Janik : Et toi, c'est quoi la différence entre Jenny maman, Jenny femme d'affaires, Jenny patronne?


Jenny : Moi, la différence, je suis quelqu'un, par exemple, qui « lead » un peu partout. Autant à la maison qu'autant au bureau, je suis quelqu'un qui aime tout le temps être un peu… Je pense que je reste assez pareil à tous ces niveaux-là. Mais moi, je suis quelqu'un qui aime « coacher », qui aime faire évoluer les gens, je suis quelqu'un qui aime ça, voir l'évolution dans les personnes. Je suis quelqu'un qui aime beaucoup aider les autres. Je suis quelqu'un qui aime faire peut-être passer les autres avant moi dans le sens pour les faire évoluer. À ce niveau-là, c'est sûr qu'autant au niveau des enfants qu'au niveau des employés, j'aime ça les faire évoluer.


Janik : Est-ce que c'est toi qui s'occupe des devoirs à la maison?


Jenny : Oui, mais ça aussi, on a une autre aide. On a une petite tutrice aussi.


Janik : Elle vient tous les jours?


Jenny : Elle vient le samedi matin. Puis le mercredi soir aussi.


Janik : Mais tu as deux enfants à l'école?


Jenny : Oui, j'en ai deux. Puis un qui rentre en maternelle cette année. Ça va vite.


Janik : Oui. Tantôt, on a parlé des moments qui ont été peut-être un peu plus difficiles au niveau de l'entreprise. On parlait que l'entrepreneuriat, c'est un peu des montagnes russes. Mais j'ai envie de savoir, de t'entendre sur les moments qui ont été les plus « high » depuis que vous êtes en business ensemble.


Jenny : Wow, il y en a eu énormément parce qu'on a toujours été en croissance. Ça a toujours été de base, l'entreprise a toujours été en croissance. Je te dirais que déjà là, à un moment donné, on était dans un sous-sol, un duplex. Après, on est passés à deux sous-sols. Puis après, on est passés vraiment à une bâtisse commerciale. Ça a fait un beau step pour l'entreprise. Mais je te dirais que plus dernièrement, on s'est vraiment différencié à un certain niveau, au niveau commercial. Parce qu'avant, on était vraiment au niveau résidentiel, 100 % résidentiel. Puis là, on a passé à un niveau commercial. Ça a vraiment fait une grosse différence. Dans le sens que la madame Lapointe qui nous appelait pour un contrat de 5 000 $, avant, c'était comme « yay ». Tandis que maintenant, dans du commercial, où on est plus dans les plusieurs centaines de milliers de dollars, honnêtement, ça a été une belle ouverture pour Basco. Autant même pour les employés à l’interne, de diviser un peu le résidentiel, le commercial, de jongler aussi avec des projets qui prennent plusieurs semaines, plusieurs mois. Puis aussi bâtir des relations d'affaires avec des gros gestionnaires. C'est vraiment le fun, honnêtement. C'est une belle avenue pour l'avenir chez Basco. De rentrer dans ce monde-là, dans le commercial, honnêtement, c'est vraiment un gros « high ».


Janik : C'est clair. Puis est-ce que c'est quelque chose que les employés ont particulièrement aimer, embarqué justement avec le commercial?


Jenny : Oui, parce que je te dirais que tu diras que tu deals avec moins de personnes. Donc, juste une personne contact à dealer. Donc, c'est différent comme projet, même pour les techniciens sur le terrain. Donc, d'aller à un seul endroit et non d'aller à plein d'endroits, encore de dealer avec plein de personnes, c'est le fun. C'est un autre dynamique qui est complètement différente. Puis c'est le fun un peu dans le fait qu'on garde les deux, autant le résidentiel et le commercial, parce qu'il y a des personnes qui aiment mieux faire des jobs qui sont plus comme de courte durée. Donc, eux aiment mieux plus le côté résidentiel, puis leur côté commercial est plus envers d'autres personnes qui aiment mieux gérer les plus gros projets. Puis nous, en même temps, c'est sûr qu'au Québec, on est régi par certaines lois, que ce soit CCQ, RBQ et tout ça. Ça fait que certains ont des cartes de compétences que d'autres n'ont pas. Donc, ça permet aussi qu'on ne peut pas non plus envoyer n'importe qui sur certaines jobs commerciales.


Janik : Évidemment. Puis est-ce que vous avez des… Parce que là, on parle un peu des employés justement de leurs préférences. Vous avez des employés qui sont là depuis le début. Est-ce que vous avez cette espèce de rétention d'employé là? Parles-moi un petit peu de comment vous faites pour garder vos employés parce qu'aujourd'hui, il y a tellement de compétition. C'est tellement pas facile. Est-ce que vous avez des trucs chez Basco? Vous dites que ça ressemble à une entreprise familiale.


Jenny : Oui. Bien, c'est sûr que nous, on est dans… On se considère comme vraiment une PMF. Donc, c'est sûr qu'en étant une petite entreprise, les gens vont toucher à plusieurs choses. Donc, on ne travaille pas dans un silo. Donc, ils touchent à plusieurs aspects. Tout le monde se connaît. Fait que t'sais, de parler au directeur, de parler au président, de parler à la VP ou peu importe. Je veux dire, il n'y a pas de barrière. On travaille tous, on est tous des humains, on est tous au même niveau. Fait que ça, c'est sûr que c'est un gros avantage. Tu n'es pas obligé de passer par des échelons pour parler à une certaine personne.


Janik : Ok oui.


Jenny : On a mis en place un programme de rêve où est-ce qu'on demande à chaque année, aux employés « C'est quoi leur rêve?. C'est quoi qu'ils veulent accomplir? Puis si on peut les aider, bien, c'est tant mieux, si on peut en faire partie. On a mis ça en place, ça fait peut-être trois ans. On a mis ça en place, puis on a pu déjà réaliser des rêves. Puis nous, c'est important de faire comprendre aux employés que les rêves peuvent être différents d'une personne à l'autre. Ce n'est pas une valeur monétaire au bout de la ligne qui est mise. Chacun a des rêves différents là.


Janik : Ok. Donne-moi un exemple. Je veux en savoir plus sur ce programme-là.


Jenny : On a comme un questionnaire anonyme qu'on fait remplir aux employés parce qu'à chaque année aussi, tes rêves peuvent changer. Dépendamment des critères d'admissibilité, donc l'assiduité, la collaboration avec les collègues, les résultats aussi au bout de la ligne, est-ce que tu atteins tes objectifs selon ton poste de travail. Donc, si tous les critères sont atteints, donc la personne va être admissible, elle va faire partie des choix. Donc, le comité de direction choisit certains employés qui seront surpassés. Puis en lien avec ça, on choisit un des rêves de l'employé selon la liste. Parce que c'est sûr qu'il y a des règles qu'on ne peut pas réaliser. Comme si un employé nous dit, bien, je ne sais pas moi, s'acheter une maison en Espagne, bien, c'est autre chose. Ou être en santé ou des choses comme ça. C'est sûr qu'on peut l'aider avec des programmes de reconditionnement physique, des choses comme ça. Mais on a une certaine limitation. Donc, nous, exemple que ce soit un employé qui a sauté en parachute à un moment donné, une employée qui n'avait jamais voyagé, qui n'avait jamais sorti du pays, qui voulait faire un voyage avec son garçon, donc est allé faire un voyage avec son garçon. Un employé qui essaie de conduire une auto de luxe. Donc, je pense que c'était comme une Lamborghini ou quelque chose comme ça qu’il est allé conduire. Un autre employé qui voulait d'aller faire du hiking à Hawaii. Donc, on l'a envoyé faire du hiking à Hawaii. Et puis cette année, on a aussi nominé encore deux employés pour un qui pourra faire un voyage en Italie avec sa conjointe, si je ne me trompe pas. Puis il y a un autre que c’est de faire de la plongée sous-marine, donc il a allé chercher ses cartes.


Janik : Ah, c'est vraiment intéressant. C'est vraiment, je trouve que c'est une belle façon de remercier les employés, de leur donner une tape sur l'épaule, puis je trouve que c'est une façon originale, c'est une super belle idée. C'est qui qui a eu cette idée-là?


Jenny : C'est avec Jean-Sébastien, quand il avait lu, je pense que c'est le livre « Les 5 grands rêves d'une vie », que si les employés sont de plus en plus accomplis personnellement, ils vont l'être également au travail, ça va se refléter au travail. C'est important pour nous que quand les gens rentrent au travail. On veut autant participer à leur bien-être personnel que professionnel.


Janik : C'est une super belle idée. Puis vous, est-ce que vous avez des rêves en tant que couple?


Jenny : Oui, on a une grosse liste, soit à court, moyen ou long terme. Fait que oui, on en a énormément de rêves.


Janik : C'est quoi ton rêve, mettons à court terme?


Jenny: Ben, je dirais qu'à court terme, c'est notre chalet de rêves, où est-ce qu'on vient de finir les plans d'architecte. Notre but, c'est vraiment que, éventuellement, on puisse aller là comme, les week-ends avec les enfants, profiter des sports du plein air. Fait que ça, c'est vraiment un de nos gros rêves. Puis, nous, notre élément majeur dans cette maison-là, c'est d'avoir une grande table, qu'on peut être 20 personnes, puis qu'on peut avoir éventuellement, tous nos enfants avec leurs conjoints conjointes, puis encore plus éventuellement avec les petits enfants, ça, ça serait comme un but ultime.


Janik : Pour les voir grandir dans cette maison-là. C'est comme une maison familiale où tout le monde serait là, puis ça serait votre dernière maison, là, dans l'endroit où vous seriez, là, tout le monde ensemble.


Jenny : Exact, ouais.


Janik : Puis, au niveau de l'entreprise?


Jenny : Mon Dieu, on a des grands projets, c'est sûr que, tu sais, de vendre de plus en plus de franchises. C'est sûr qu'on est comme saturé où est-ce qu'on est, fait que d'avoir une plus grande bâtisse, de grossir l'entreprise, de grossir les services et d'expandre dans le domaine du verre, dans le fond. Fait qu'on a aussi beaucoup de projets sur la glace en ce moment qu'on peut pas divulguer en ce moment. Mais oui, de diversifier beaucoup nos services puis de s'expandre de plus en plus, d'être de plus en plus connus dans le sens que, on a commencé l'entrevue où on s'était dit, ben, Basco, c'est quoi? Bien, que Basco devienne une référence pour quelqu'un qui veut remplacer ces vitres là.


Janik : Puis là, vous disiez que vous êtes en Ontario puis en Alberta. Est-ce que vous avez des projets pour aller à l'international, États-Unis, Europe? Est-ce que c'est dans vos projets aussi?


Jenny : C'est sûr qu'on n'est jamais fermé à ça, mais c'est sûr que si on peut déjà expandre dans le Canada puis être de plus en plus fort dans le Canada, c'est sûr que c'est un de nos buts là.


Janik : OK. Est-ce que c'est quelque chose qui est facile de s'expandre au Canada, parce que souvent quand on est au Québec, le Québec c'est un peu un fermé au niveau des autres provinces. Juste par la langue. Est-ce que c'est quelque chose qui est un obstacle pour vous ou tu le vois vraiment comme quelque chose que ça va se faire dans les prochains mois puis ça va se faire super bien?


Jenny : Bien, c'est pas tant un obstacle, je te dirais, parce que dans le domaine, je te dirais qu'il y a encore plus de lois au Québec. Je veux dire, quand on sort du Québec, ça devient encore plus facile dans le fond, dans le sens qu'il y a beaucoup moins de lois qui nous régissent. Et oui, c'est sûr que c'est une belle idée, comme si on a quelqu'un en Alberta qui est super fort, un partenaire qui est fort, donc c'est sûr que t'expandre dans ce secteur-là, c'est vraiment quelque chose qu'on voudrait à court terme.


Janik : Puis, tantôt tu parlais, ta famille, toi ce n’est pas des entrepreneurs. Est-ce que Jean-Sébastien, sa famille, il vient d'une famille d'entrepreneurs?


Jenny : Non. Pas du tout non plus.


Janik : Est-ce qu'ils sont impliqués, les parents, comment ça se passe, cette dynamique-là?


Jenny : Oui, bien dans le fond, nos parents sont comme 100 % impliqués. OK. C'est-à-dire que mon père, autant qu'il y avait une franchise avant, qu'il va devenir comme un de nos employés ou un de nos contracteurs.


Janik : Il avait une franchise Basco?


Jenny : Oui, exactement. Il avait une franchise Basco. Donc, mes parents étaient comme 100 % impliqués. Ses parents aussi sont super impliqués dans l'entreprise. Nos parents sont comme très proches de nous et sont très impliqués dans l'entreprise. Mais de parler d'argent et tout ça, c'est sûr qu'on est des personnes qui ne sont pas trop ouvertes à discuter nécessairement de ça, mais il n'y a pas de malaise non plus. Je veux dire, il n'y a rien de malsain. Puis je pense que nos parents veulent juste notre succès, puis qu'on soit heureux. Mais non, ils sont très, très proches.


Janik : Ça veut dire qu'ils ont eu la piqûre un petit peu de l'entrepreneuriat grâce à vous?


Jenny : Bien oui, oui, dans le fond, parce qu'avant, c'est ça, ils n'étaient pas du tout entrepreneurs. Fait que ça leur a peut-être permis plus facilement de partir leur propre business. Puis là, considérant qu'ils sont comme plus un peu plus snowbirds, je te dirais, l'hiver, ils vont devenir comme plus nos employés dans le sens que l'hiver, ils vont pouvoir aller en Floride, avoir la conscience tranquille parce que tu n'es pas un entrepreneur et ça ne roule pas 12 mois par année.


Janik : Donc tes parents et les parents d'JS sont en Floride en ce moment?


Jenny : Non, les parents Jean-Sébastien, non, ils restent ici. Mais mes parents, moi, partent pour la Floride.


Janik : Est-ce que vous allez les voir de temps en temps?


Jenny : Il y avait des hivers où on se croisait parce que nous, on allait en Floride à un autre endroit et on était capables de se croiser. Mais cet hiver, on a sauté cet hiver, mais l'année prochaine, on va sûrement y retourner.


Janik : Ok, génial. Puis pour toi, personnellement, tantôt, je parlais des projets à court terme. Toi, tes projets, toi, Jenny, ce serait quoi que je pourrais te souhaiter? Quels sont tes projets que tu aimerais à court terme, à long terme?


Jenny : Bien, c'est sûr que tu sais, en ayant eu comme quatre enfants, quatre grossesses et tout, c'est sûr quelque chose que je veux vraiment remettre de l'avant. Je te dirais que c'est peut-être de m'entraîner, de penser à ma santé comme personnelle plus physiquement. Il y a ce point-là que je veux beaucoup mettre de l'avant, je pense que ça serait un gros, un beau projet pour moi personnel. Sinon, en tant que business, j'ai toujours fait un peu mes petits savons, des petits projets comme ça, des produits personnels. Je pense que peut-être un peu plus mettre ça de l'avant, de développer plus des produits comme sur le « fly » dans le sens que j'aime ça autant gâter mon monde, mais comme de produire un produit produit que je créerais de moi, de mes mains, puis d'avoir peut-être certaines personnes avec moi qui collent à mon image, qui travaillent avec moi dans peut-être une entreprise comme ça. Donc, ça serait vraiment d'aller ailleurs, puis de développer une autre entreprise dans le fond. Oui, parce que c'est une business vraiment de produits que moi j'aimerais avoir et non de services.


Janik : Ah, puis tu impliquerais ta fille aussi?


Jenny : Oui, bien c'est sûr. J'aime ça. Même que j'avais déjà développé des logos Jenny et Alicia, c'est sûr que c'est quelque chose que j'aimerais beaucoup qu'elle participe. Elle aussi, elle adore quand des fois on se met à développer des petites choses à la maison.


Janik : Ça vous rapproche.


Jenny : C'est un projet commun oui.


Janik : Qu'est-ce que ça veut dire pour toi être la Femme du Boss?


Jenny : Écoute, moi je pense que on est une équipe. On est une équipe, être la femme du boss ou pas, peu importe, tu as des actions, tu n'as pas d'actions, peu importe. Tant qu'à moi, les gens, ils disent quand ils nous parlent, ils disent, ah c'est « votre » entreprise. Le fait d'avoir des actions, pas d'actions, c'est qui qui a parti la business, c'est qui qui a joint par la suite. Ça ne change rien. Comme pour moi, c'est comme j’en fais partie, on est comme une team, on avance ensemble puis c'est à nous. Ça nous appartient à nous, puis autant les décisions, ça devient comme conjoint ensemble. Je me sens super bien avec ça. Les gens aussi non plus vont pas nécessairement utiliser cette appellation-là. Des fois c'est drôle parce qu'à la blague aussi, Jean-Sébastien, quand quelqu'un pose une question puis il demande comme, tu sais qu'est-ce que t'en penses? Puis là JS se retourne vers moi puis il me dit, ben c'est elle le vrai boss.


Janik : J'ai l'impression avec tout ce que tu nous as dit aujourd'hui que ça semble vraiment être une espèce d'homogénéité, de quelque chose comme un ballet. On dirait que vous faites un ballet ensemble à la maison, j'ai cette impression-là.


Jenny : Oui, mais on est vraiment une équipe. Écoute, on se complète comme, chacun on dirait qu'on a nos responsabilités puis ça coule comme de l'eau. Donc, t'sais, dans le sens qu'on sait qui prend en charge telle chose, qui prend en charge telle responsabilité. Puis ça fait en sorte qu’on se pose même plus de questions. Ça y va comme ça y va là.


Janik : Est-ce que des fois tu entends des mauvaises perceptions par rapport à ça, être la Femme du Boss ou pas du tout?


Jenny : Écoute, si j'en ai déjà entendu, je le sais même pas. Ok! Peut-être parce que je fais peut-être abstraction à ces commentaires négatifs-là ou peu importe. Ce n’est jamais venu à mes oreilles, donc si c’est le cas, je le sais pas. Mais honnêtement, je vis très bien avec ça dans le sens que si je veux dire que je suis une femme indépendante, puis Jean-Sébastien est un indépendant, puis ensemble on fait un team. On fait comme le fameux yin-yang et tout. Je pense qu'on se complète à ce niveau-là. Mais ce tabou-là, puis si quelqu'un se sent comme ça ou pas que ce soit, je pense que c'est la personne même qui se l'impose à la base, ce sentiment-là. Moi personnellement, je n’ai jamais vécu avec cette idée-là. Puis je veux dire, je me sens pas mal à aucun niveau parce que je veux dire autant que chacun, comme on parlait, on a des responsabilités différentes. Peut-être en sorte que si quelqu'un excelle plus à un certain niveau, soit au travail, dans les décisions ou quoi que ce soit, mais l'autre vient compléter à un autre niveau. Ça fait qu'au bout de la ligne, on est heureux. Ça fait une équipe gagnante.


Janik : Merci énormément, Jenny, de ton temps, de toutes ces belles confidences-là. Puis je vous souhaite à Jean-Sébastien et toi et à tes enfants le meilleur. Puis que vos rêves, vos projets se poursuivent, puis que ça continue à bien aller en ascension pour Basco. Merci beaucoup, Jenny.